Vendredi dernier Aranthil (je crois) s'était plaint de ne pas avoir de vision globale du jeu.
La plupart des gens s'en fiche, moi même j'ai appris à m'en passer, mais je comprend assez bien sa frustration. J'avais, au fond pour les mêmes raisons, râlé au sujet de mumble, qui nous forçait a avoir un réseau de communication arborescent.
Avec le réseau hiérarchique, les chefs ont le double rôle de commander et de faire passer les infos importantes. C'est pas un drame, au pire on peut mettre 2 personnes dans le canal chef, un pour commander un pour discuter stratégie. C'est déjà ce qu'il se passe dans l'escouade blindée, qui accueille le chef de section 2.
L'ennuie c'est qu'en pratique on ne fait pas toujours activement remonter l'info (ni redescendre). Un exemple concret :
Un soir je faisais de la reco en ravageur pour le chef de section Vidock (assisté par No_One). Nous étions sur Esamir, la warpgate NC était au Nord Ouest, nous tenions Eisa Techplant, et l'escouade Delta mené par Maujoq avait été envoyé à The Pit. The pit est une base mineure située juste en dessous d'une voie aérienne. En effet, elle se situe sur la droite qui relie l'unique techplant à l'unique warpgate sud ouest, controlée par les Vanu en ces temps reculé.
En temps que reco, j'avais droit à une oreille dans le canal chef de section 1. Je savais donc que delta était envoyé là bas. Je suis allé y faire un tour, et j'ai apercu un bombardier (libé) Vanu, terreur de l'infanterie, qui s'approchait à basse altitude. Un ravageur seul, surtout de reco, peut difficilement abattre un libérateur. Par contre, il est suffisamment menaçant pour l'empêcher de massacrer impunément. Deux rafales de vortek plus tard, le gros poisson fait demi tour, en direction de sa warpgate. On se descend mutuellement à mi vie, puis je décroche pour réparer/réapprovisionner, et je reprend mon travail de reco.
Ensuite, ça se gâte : Delta recoit l'ordre de décamper de the pit. Ils ne le font pas, et le chef de section ne sait pas pourquoi. Le chef (ou No_One) fini par s'en inquiéter, on apprend que le retard est du à un libérateur. Que n'importe quel ravageur peut tenir à distance, et que n'importe quel assaut synchronisé peut descendre.
Je ne savais pas ce que faisais delta, et delta ne savais pas ce que je faisais. L'escouade aérienne non plus.
Si on était efficace avec le schéma de communications actives, il aurait du se passer qqch comme cela :
J'aurais pu signaler à Maujoq que j'avais fait décamper un libé. Ca lui aurait rappelé que les aériens servent à qqch. En même temps, couvrir les piétons n'est pas exactement le rôle du reco.
Maujoq aurait pu signaler au chef de section ET a l'escouade aérienne (y compris les air sol, en fait) qu'il était ennuyé par un libé. Ca permettait de court circuiter la hiérarchie tout en la tenant au courant.
Ensuite, il aurait fallu que quelqu'un se désigne pour aller couvrir, et que les principaux intéressés soient mis au parfum. Mais ça aurait pu faire bcp de bruit pour pas grand chose (un seul libé).
Parfois, il y a un manque d'information descendante : en tant que reco, j'ai déjà entendu des membres de l'escouade aérienne signaler au CdS des zergs important que les reco avait déjà repéré. Parce qu'ils ne savaient pas qui savaient quoi.
Parfois, une escouade se retrouve sans ordre, parce que le CdS les a oubliés.
Pour lutter passivement contre tout cela, l'idée serait de relier certains canaux mumble, ou de laisser trainer des oreilles de grunt dans les canaux des autres escouades.
Pour permettre à l'information d'arriver par accident là ou elle est utile par hasard.
Avec les communications hiérarchiques actuelles, les CdE et CdS sont des goulots d'étranglement : les cerveaux grillent vites. Mais ils ne sont que 10 (2 CdS + 8 CdE) pour 86 grunts !
La nouvelle ressource caché des LSD : en fait, on a un surplus de cerveaux, qui l'eut cru?
Les problématiques sont :
1) comment implémenter un réseau de com non purement hiérarchique sur mumble ?
2) comment exploiter un tel outils ?