M'hellow :3
Je vous présente une petite histoire pour ceux qui aiment la lecture. Pour l'instant, il n'y a que le prologue, mais le reste devrait suivre. Les commentaires sont les bienvenus !
Elle se passe bien après nos combats épiques sur Auraxis. Après les LSD, FRC, GOON, RUSL...
Imaginez un instant que l'instrument si précieux qui vous aide à combattre et à revenir tout pimpant auprès de vos copains après avoir pris une balle dans la tête, vous fasse défaut.
Vous y êtes ? Parfait...
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D-Day
Prologue.
« Ca fait vingt minutes qu'on est en poste, chef. On pourrait pas bouger ailleurs ?
-Non, j'ai pas d'ordres. Et souviens toi qu'on doit s'approprier l'endroit.
-Mais il est à nous ! Enfin, techniquement... »
Le soldat fit un mouvement ample de la main. Autour d'eux, les fantassins alliés occupaient chaque pièce du complexe.
« Techniquement, oui, fit la chef. Ryan, puisque tu sais pas quoi faire, va voir ce que fagote Scooty.
-A vos ordres. »
Le soldat tourna les talons, et traversa au pas de course l'installation d'Aurora Material Labs pour rejoindre le point de capture, flanqué d'un gros « [A] » sur l'interface graphique de son casque. Autour de lui, il voyait les membres de deux escouades de la NC, dont la sienne, s'ankyloser en l'absence d'ennemi, malgré une tension palpable. En effet, aucun signe ne les informait qu'ils soient bien en train de prendre possession de l'endroit, et la bannière numérique qui colorait les bâtiments restait désespérément rouge.
Le soldat passa la tête par l'ouverture de la porte. Quelques soldats surveillaient les fenêtres, alors que l'infiltré Scooty et un ingénieur inconnu étaient affairés sur le point. Il les rejoignit, et s'agenouilla au niveau de ses camarades.
« Ca se passe bien ici ? demanda-t-il.
-Comme tu vois, répondit Scooty avec un regard désabusé sur les circuits qui pendouillaient. Tellement bien qu'on a été obligé d'ouvrir les panneaux de maintenance. D'ailleurs, je te présente Dillon, de la 151ème, fit-il en désignant l'ingénieur qui était à côté de lui, il me donne un coup de main. »
Après un rapide bonjour, ils rivèrent tous leurs yeux sur les circuits et la console.
« On a testé les procédures habituelles, expliqua Dillon . Vu que nos cartes d'identification ont pas l'air de renvoyer de signal, on a posé les fils dessus pour extraire le signal en question, mais ça veut rien savoir. Pourtant, l'installation reçoit bien les informations du Heaven Outpost qui devraient nous permettre de lancer la capture, c'est ça le plus dingue. Là, on est en train de dériver les circuits. »
L'ingénieur lança des lignes de commande à partir de son terminal mobile, et attendit quelques secondes. Puis, un « bip » désagréable retentit, et se redressa en secouant la tête.
« La dérivation a raté. Il nous reste plus qu'à rentrer dans le système pour verrouiller l'installation manuellement...
-Ca a pas été prohibé par la convention établie lors de la déclaration de guerre, ça ?
-Si, confirma Scooty, mais je doute que ça se sache... on a aucune fluctuation d'énergie, pas de transmissions, et personne n'a tenté de réapparaître depuis qu'on est là, c'est comme si on était coupés du monde. Mais t'en fais pas, une fois que ça sera à nous on remettra tout presque comme avant.
-Avant d'en arriver là, tu veux essayer avec ma carte ? demanda Ryan
-Je sais pas, elles ont toutes l'air d'être muettes.
-Tente quand même.
-Donne, fit Scooty sans trop y croire. »
Ryan défit sa botte, puis ouvrit un compartiment blindé à l'intérieur dont il sortir un objet pas plus gros qu'un timbre, et le tendit à l'infiltré. Il était souple, transparent, et couvert de petits circuits imprimés.
« Voilà.
-C'est gentil de penser à mon nez, t'aurais pu sortir celle qui est dans ton casque, fit Scooty en roulant la carte comme une cigarette. Il sortit ensuite deux fils du cœur de la console, et entortilla les brins de cuivre dénudés sur les deux extrémités de la carte.
-Je lance la procédure, fit l'ingénieur. »
La console émit un « ting » au bout d'une seconde, et changea de couleur pour passer du rouge au bleu.
« Ca marche ! s'exclama Dillon, qui sauta sur ses jambes pour donner une accolade à Ryan. On est en train de capturer la base !
-J'aurais dû arriver plus tôt ! répondit Ryan, dont la voix tentait de couvrir les clameurs. »
Au bout de deux minutes, l'installation passa sous le pavillon de la NC, et Scooty entra prudemment dans la Zone de Réapparition Protégée, pour s'assurer que l'endroit était bien vierge de toute présence -ou mine- ennemie.
« C'est propre, fit Scooty après avoir fait le tour de la pièce. L'escouade peut entrer.
-Bien pris, fit la chef d'escouade. S'il y en a qui veulent changer leur équipement, c'est maintenant, la nuit commence à tomber. »
Plusieurs soldats franchirent les boucliers du bâtiment et entrèrent, pour la plupart dans le but de faire le compte des munitions et kits restants, bien à l'abri. Mais beaucoup parlaient de la longueur de la capture, et se posaient des questions. L'interphone du casque de Scooty retentit.
« A toute l'escouade Bravo, on se rassemble près de notre dispé, et on avance vers Apex Genetics, ils ont besoin de renfort là-bas. Désolée, on rentre pas au bercail tout de suite.
-Ici Scooty, laissez moi une minute, j'ai un achat à faire...
-Grouille toi, ou tu vas devoir prendre un quad pour nous rejoindre. Tous les autres : au dispé !»
Alors que Scooty recevait sa facture, le bruit caractéristique d'un caisson de réapparition en plein travail se laissa entendre, mais il fut suivi d'un cri qui fit sursauter tout le monde. Scooty se tourna vers la provenance du bruit, arme à la main. Un homme venait de réapparaître, qui titubait vers le centre de la salle en se tordant et hurlant de douleur. Un médecin se rua vers lui, et pointa son kit médical sur l'homme. Il l'actionna, sans que cela ait visiblement le moindre effet, et l'homme tomba pour se mettre en position fœtale. Le médecin s'approcha, releva la visière du blessé, et eut un mouvement de recul.
« Scooty, tu es le dernier. Rejoins nous ou tu as mon pied aux fesses, demanda la chef par radio.
-J'arrive... »
Scooty s'approcha de la scène, et resta interdit : l'homme qui tremblait au sol n'avait plus de peau sur le visage. Le médecin sortit son couteau, et coupa une partie du treillis du soldat qui s'imbibait doucement de sang, et examina le bras du blessé.
« Il n'a plus de peau...
-Plus de peau ? demanda Scooty.
-Plus de derme ! Les muscles sont à vif !
-Faites le taire ! hurla un autre soldat en tentant de couvrir les cris qui leur déchiraient les tympans.
-Mais mon outil marche pas !
-Pousse toi de là ! »
Un second médecin arriva près du corps, et tenta aussi de le soigner. Après un instant, le blessé se tût.
« Ca a marché... fit le premier médecin, pâle comme un linge.
-Non, je crois qu'il s'est évanoui... fit le second. »
L'interphone de Scooty rugit à nouveau.
« Alors ! Tu veux que j'envoie quelqu'un venir te chercher !
-Vous feriez bien de venir voir ça par vous-même, chef...
-J'espère que tu vas pas me faire déplacer pour rien !
-Oh croyez moi, ça vaut le coup d'oeil... »
Un second bruit de réapparition se fit entendre. Scooty, qui était juste à côté se tourna pour se trouver nez-à-nez avec un humain, apparemment complètement nu d'après ce qu'il voyait au travers des nanites du caisson. Mais il se replia sur lui-même comme un vieux chiffon. Scooty toucha cette « chose », qui n'était que de la peau humaine. Quelques recrues, littéralement horrifiées par ce qu'ils venaient de voir, sortirent à l'extérieur pour rendre leur déjeuner.
Là, ça fait peur... pensa-t-il.
La chef déboula dans le bâtiment, pour s'arrêter net devant le spectacle. Elle jeta un rapide coup d'oeil sur l'interface graphique de son casque, et se plaça à côté de Scooty.
« Passe en canal privé. C'est pas un gars de chez nous. Qu'est ce qui s'est passé ?
-Hé bien... si c'est ce que je crois, vous avez la peau là, et son propriétaire à côté, fit Scooty en les désignant. Je sais pas ce qui a causé ça, c'est arrivé au moment où il s'est régénéré dans le caisson.
-Le pauvre... Moi qui pensait avoir vu le pire du glauque dans cette guerre, je crois que je vais réviser mes standards. On va rejoindre les autres, et ne dis pas un mot de ce que t'as vu ici. Si on te pose la question, tu dis que quelqu'un est tombé du toit.
-Vous pensez que les Décideurs vont chercher à étouffer ça aussi vite pour qu'on doive se taire là-dessus ?
-Il y a des chances. Autant ne pas faire partie de ceux qu'ils vont étouffer. Tu viens ? »
Alors qu'ils tournèrent les talons, une mare de sang, de plasma et de tripes se déversa sur le sol, en provenance du caisson d'où était réapparu le malheureux. Tous crièrent de surprise et reculèrent d'un pas.
« Tant pis pour ce que je viens de dire, dclara la chef d'escouade. Tout le monde sort d'ici, plus vite que ça ! Laissez le corps ici ! »
Puis, une fois qu'elle fut dehors, elle se brancha sur le canal prioritaire.
« Ici la députée Irina de l'unité indépendante Scorpions sur le canal prioritaire, je m'adresse à tous les membres de la NC sur le continent d'Esamir. Ne réapparaissez sous aucun prétexte à Aurora Material Labs pour le moment, je répète : ne réapparaissez sous aucun prétexte à Aurora Material Labs ! On se fait réduire en charpie, si vous voulez aller là-bas faites le à partir des AMS, et uniquement à partir des AMS ! Et bien planqués de préférence ! Députée Irina, terminé. »
Scooty la regarda parler quelques instants de plus. Lorsqu'il la vit venir vers lui, il activa son camouflage optique.
« Va pas croire que je t'ai pas vu, Scooty. Je t'avais dit de rejoindre les autres.
-Oh, je pensais mon camouflage plus efficace... dit l'infiltré avec une déception feintée. J'ai préféré vous attendre, ça fera un tout petit peu moins suspect même si l'impression qu'on est légèrement grillés vu tous les témoins sur place... plus les nôtres qui vont se poser des questions. »
Irina releva sa visière et lui décocha un regard entendu.
« -J'ai pas menti quand j'ai dit qu'on se faisait réduire en charpie. J'ai appelé une équipe technique de chez Nanite Systems pour leur expliquer le problème. Ils vont se déplacer.
-Et, si je puis me permettre, je dois toujours rien dire aux autres ?
-Tu peux leur dire, Scooty, lâcha-t-elle. Il n'y a pas qu'ici qu'on a vu des moitiés de corps sortir des caissons... »
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