Archive 2002 - 2013

L'homme au pistolet blanc

C'est mon rituel du soir, celui qui me permet de ne pas sombrer dans la folie, de me souvenir de qui je suis. Il commence par une douche, même si l'eau est tiède, elle me fait un bien fou. Je reste toujours un moment en dessous, comme pour laver mon corps de toutes les impuretés et salissures qu'il a subit dans la journée. Ce qui est faux, il n'a que quelques heures et il ne tiendra que quelques jours au mieux, un produit jetable, un consommable comme le sont aussi nos munitions. Mais l'eau est rassurante, force tranquille, apaisante.

Elle me purifie : par son bruit, comme pour effacer celui des déflagrations, des tirs d'armes lourdes ou des réacteurs du Galaxy. J'en bois quelques gorgées, comme pour effacer le goût du sang dans ma bouche, celui du métal aussi. Mes papilles sont neuves, mais j'y sens encore le goût de mes nombreuses morts. Je me rince le visage et les yeux, comme pour chasser les images de mes compagnons tombés, des corps mutilés et désarticulés.

Une fois la douche terminée, je passe une serviette autour de ma taille, avant de me diriger vers le miroir du lavabo. J'en retire la buée de la main gauche, avant de me tourner de trois quarts. Et je le vois, là, dans mon dos, impassible, me souriant presque, me disant "tu vois, tu n'es pas fou, je suis toujours là" : mon tatouage, couvrant les trois-quarts de mon dos, me rappelant qui je suis et d'où je viens, mais aussi pourquoi je suis là, ou plutôt pour qui.

J'enfile un short avant d'aller m'allonger. Je ferme les yeux et je me force à revivre ma journée, essayant de trouver un élément marquant pour la différencier des autres jours.


Quelques heures plus tôt. Un biolab quelque part sur Indar.

Nous arrivons dans un des bâtiments principaux, celui qui contient le point "B". Une odeur âcre, mélange de poudre, de métal et de sang, est la première à nous accueillir. Il y a ensuite la fumée blanchâtre qui irrite les yeux, et la vision de nombreux corps dans la pièce. On peut entendre les combats qui font rage partout dans l'installation. Je fais partie de l'escouade "Charlie" des LSD, c'est "Vlad" notre chef.


"Messieurs, on se met en position sur le point, on reste à l'étage, je ne veux personne en bas en face des salles de réveil. Les médics vous restez en retraits, les MAX vous couvrez les escaliers, les ingé tourelles et munitions, go go go go go".

En quelques secondes, l'escouade prend position dans la salle. Je me mets à couvert derrière des caisses, ça m'évite de m'exposer aux tirs venant de l'extérieur et aux éventuels jets de grenade. Mon rôle est un peu différent des autres : je suis médecin. Je suis là pour ramener mes camarades à la vie s’ils ne sont pas morts depuis longtemps. Je ne comprends pas comment fonctionne l'applicateur médical, sans doute des nanites et autres produits chimiques, après tous nos corps ne sont que provisoires, qu'une copie de notre corps original, sans arrêt améliorée. Je suis malgré tout armé, une GR-22 flambant neuve à balles molles, à courte portée, c'est dévastateur. Il faut parfois traiter une menace avant de pouvoir faire mon travail.

Le bruit à l’extérieur s’est calmé, signe que nous avons poussé les terrans hors du biolab. Mais ils ne vont pas en rester là. Nous avons réussis à les prendre par surprise, mais ils vont revenir en masse et c'est là qu'il faudra tenir coute que coute.

"CONTACT !!!! Rez-de-chaussée !!", c'est le signal, ça commence.

J'ai l'impression que l'enfer se déchaîne : de nombreuses explosions, de la fumée, des tirs, des cris aussi et je vois sur mon affichage les têtes de morts bleus et violettes : les premières sont les morts NC, les deuxièmes mes camarades tombés. Mon monde se réduit alors à ces vies à sauver, à ces soldats à relever et à remettre au combat mais aussi les tirs ennemis. Je sors mon "pistolet blanc" et je commence la danse, ma danse : toujours en mouvement, jamais statique, jamais en ligne droite, tourner autour au corps à relever, se mettre accroupi si possible. Même si la réanimation est rapide, il ne faut rien laisser au hasard, il faut essayer d'optimiser son trajet, d'évaluer les risques, ne pas en prendre d'inutile.

De temps à autre, je jette un coup d'œil sur le balcon, un assaut léger adverse peut rentrer et déposer du C4, c'est suicidaire, mais le but est de faire un maximum de dégât, de faire pencher la balance de son côté.

"Grenade !!! Gare à vous !!"

Je la vois trop tard, cette petite boule à moins de trois mètres de moi. Puis la déflagration et les fragments de grenades qui viennent se figer dans mon armure. "Règle 1 : les médics et les ingés : armure DCA, ça vous sauvera la vie", effectivement, c'est le cas. Mon bouclier est épuisé et j'ai pris pas mal de blessure malgré l'armure mais je suis vivant. J'enclenche rapidement mon appareil de nano régénération, il me permet de me soigner ainsi que les personnes autour de moi. Je reprends ma danse, les victimes sont nombreuses, il faut se dépêcher avant la prochaine poussée adverse. Un corps ici, un autre ici... Qu'est-ce que... merde, contact... Et c'est la mort qui m'accueille quelques secondes, le temps qu’un de mes collègues médecin me ramènent à la vie à mon tour. J'y retourne, encore et toujours... Jusqu'à la délivrance.

"Le CSU est tombé !! Messieurs, on les finit. Bravo à vous."

L'escouade fait le nettoyage, je me charge de soigner et relever ceux tombé au combat.


Retour au présent

J'ouvre les yeux, un petit sourire aux lèvres. Cette fois, c'était une victoire, ce n'est pas toujours le cas.

Je suis Wolf Angus, aujourd'hui, j'étais médecin, demain, on verra, suivant ce dont aura besoin ma section. Tout ce que je sais, c'est que je serais LSD.

[HRP on]
Depuis le temps que je devais écrire un tit truc

J'avoue avoir été surpris à peiner pour écrire. Pourtant, j'en ai des trucs à raconter et des textes RP, j'en ai écris des dizaines (voir un peu plus d'une centaine en tout) que ce soit sur EQ, Rift, Eve Online et d'autres petits jeux.

Mais là, un peu de mal. Pas trop satisfait de mon style (sans doute un peu lourd et moins fluide qu'à l'accoutumée). Il doit rester quelques fautes de frappe ici et là, quelques fautes de dyslexie (n'hésitez pas à me les signaler, je les corrigerais). Mais bon, c'est en forgeant que l'on (re)devient forgeron

N'hésitez pas à laisser un petit commentaire.

[HRP off]

Perso j'ai trouvé ça agréable à lire Et les petits truc con à la "je me demande comment marche ce truc mais pas grave de toute façon nous ne sommes que des clones" étaient sympa ^^

Très sympa et joliment tourné!
La notion de clône est très bien amenée.
De part l'univers futuriste de Planetside elle donne une certaine crédibilité à ton récit, pas forcément évident de trouver une justification aux respa... euhh... réapparitions intempestives

Sympa ton récit Wolf. Comme quoi Provisoire colle bien à PS2 !

Indar, Hvar usine tech, ces jours-ci.

Les derniers Vanus ont été repoussés, il faut maintenant attendre la finalisation de la capture. Il nous a fallu trente bonnes minutes pour réussir à les déloger, à coup d’assauts frontaux, d'embuscades, de "Gal-drop" et autres coups tordus. Nous avions à la limite de nous faire balayer plusieurs fois, mais plusieurs actions individuelles nous avaient sauvés. Il suffit d'un médecin encore en vie, d'un coup de génie d'un lourd ou une balise bien posée et le combat change.

"Ok, on a 4 minutes à tenir. Plus qu'à attendre maintenant que le CSU est tombé".

Je ne peux retenir un sourire : "Le CSU", je me souviens de mon premier jour dans l'unité.


Premières armes

L'officier regarde mon dossier sans dire un mot, je peux voir son nom de code sur son uniforme : "Evhans". Je pensais être un bon candidat, un peu au-dessus du lot puis-qu’accepté mais non. Il suffit au final de peu de chose : avoir l'âge légal et savoir suivre les ordres. Mais bon, combien resteront vraiment dans l'unité, combien résisteront aux combats. Alors, on engage : "Tu sais viser ? Non ? Tu sais tenir une arme ? Non ? Tu sais tenir debout ? Oui !! Ah bah on te prend". Chair à canon bon marché, dans une guerre qui nous dépasse. Je ne sais même plus pourquoi ou à cause de qui elle a commencé.

"- Vous avez lu notre règlement intérieur ?
- Oui Monsieur, ainsi que les différents guides.
- J'ai vu que vous étiez surtout médecin.
- Je ne suis pas forcément très bon au tir.
- Ici, on vous demandera surtout de vous adapter. Médecin peut-être dans un premier temps, le temps que vous puissiez vous rendre utile et faire votre apprentissage. Ici, nous ne fournissons que les ordres, un peu de camaraderie et un endroit pour vous reposer. Le reste, c'est à votre charge.
- Bien Monsieur.
- Bienvenue chez nous. Voici les codes de communication, vous pouvez rejoindre une escouade dès à présent si vous le souhaitez.
- Merci Monsieur."


Quelques minutes plus tard, je me retrouve dans l'escouade "Alpha" en médecin. Je me déploie sur mon escouade et je me retrouve à l'extérieur d'un "bio lab". Ça tire dans tous les sens, y'en a partout. Je suis un peu hébété et la première pensée qui me vient est un simple : "Qu'est-ce que je fous là ?? Dans quel merdier je me suis encore fourré". On me tire par le bras : "A couvert crétin, tu fais une cible de choix comme ça". Je me plaque contre le mur. Je sors mon applicateur médical, j'ai qu'une vague idée de comment il fonctionne. Je me souviens juste des instructions du formateur : "Tu t'approches du corps, tu le cibles, et tu appuies sur la gâchette et tu attends que le cercle se remplisse. Tant que tu n'as pas l'applicateur Mark VI, tu devras soigner le 'patient' en complément". Il faudra donc que je me débrouille pour obtenir les accès aux évolutions suivantes. Il me faut déjà au moins le Mark III, c'est ce qui est demandé dans l'unité.

"Allez, on bouge, on file au téléporteur. Go go go".

Je pars dans les derniers, suivant mon escouade. Celui juste devant moi se fait cribler de balle et s’écroule au sol, mortellement blessé. Je n'hésite pas, je commence à le "ramener à la vie". D'instinct, je tourne autour du corps, ne restant jamais sur place. Je suis pris à mon tour pour cible, mais mes déplacements non rythmés et aléatoires me rendent difficile à cibler. Mon camarade est de nouveau sur pied, il file vers le reste de l'escouade. De mon côté, je ranime plusieurs personnes avant d'arriver dans le bâtiment, satisfait de mon travail et surtout d'être encore en vie.

"A mon top, on prend le TP et on file sur le point C".

Je me souviens du "guide du LSD" : "Ton sergent tu suivras". Je ne sais pas où c'est, mais je trouverais, pas de soucis. Je suis l'escouade tout en ranimant tout ce que je trouve sur la route et j'ai enfin mes premières accréditations. A la prochaine console, je regarderais le coût de l'évolution suivante de l'applicateur.

"Ok, on a le point, on file vers le CSU".

Je boue intérieurement : "Rah mais putain, c'est quoi ? C’est où le SCU ?". Je repère la petite étoile verte, symbole de mon chef d'escouade, et je le suis, toujours fidèle à la règle 1 du "parfait scorpion". Et les dix minutes qui suivent, ce n'est que ça, suivre, ramener à la vie, suivre, mourir, se faire ranimer, suivre... Jusqu'à ce que ça se calme.

"Ok, on a 4 mn de répit, le temps qu'on prenne le labo. Restez sur vos gardes, même si ça paraît calme. Vous pouvez vous en griller une, en profitez pour aller pisser si vous voulez".

Je ne me fais pas prier : je sors un cigarillo et j'en tire une longue bouffée. J'en profite pour regarder mes accréditations, c'est monté assez vite finalement. J'en profite pour obtenir les autorisations pour l'applicateur Mark III. J'ai vu sur les retours de mes camarades que le V est bon mais que le VI est le must. Ça sera mon premier objectif.

"On me prépare un dispe !!"

Je me souviens que c'est le véhicule de transport, mais o est passé mon escouade. Ah !! Y'a un téléporteur ici, ça doit être ça. Effectivement, je me retrouve au rez-de-chaussée sous la base avec mon escouade.

Quelques heures plus tard, c'est la fin de soirée et l'heure du débriefing. De mon côté, je me fais un bilan personnel. Je suis mort un certain nombre de fois, j'ai perdu quasiment tous mes duels. Je ne maîtrise pas encore le recul de mon arme, et puis, ce n'est pas mon rôle. J'ai déjà acheté un peu de matériel : quelques niveaux de l'armure DCA et le niveau IV de mon applicateur. Je me suis fait appeler de différente manière : "Numéro 6" (ma position dans l'escouade), "WolfGang", "Wolf machin chose", "Wolf n°2" (il y a un Wolf31000 dans l'escouade, un nouveau lui aussi).

Malgré tout, j'ai pris mon pied. La sensation d'appartenir à une grande famille, je n’ai pas retenu le nom de mon chef d'escouade, mais sa voix était rassurante, posée, forte et claire. Il semblait savoir où il allait, même si ce n'était pas forcément toujours le cas.

Je décide de rester un peu avec l'escouade de nuit, histoire d'apprendre encore un peu plus et de gagner quelques accréditations supplémentaires.


Retour au présent.

"- Wolf ?
- Ouep ?
- Tu peux passer médic ? On commence à être en sous-effectif.
- Ca roule".

Un peu à regret, je trouve une console et je transfert mon matériel. Je testerais mon gardien une autre fois. Je retrouve mon rôle classique. Depuis quelques jours, on peut voir le ruban médecin sur ma tenue, même si j'ai tendance à utiliser un Gauss S à la place de ma GR22. Je souris, petit à petit, je me suis fait une "réputation" en tant que médecin, quelques coups de génie, quelques désobéissances, mais bien sur des échecs. Ça fait partie de l'apprentissage tout ça.


Morceau de bravoure

"On se replie, on arrivera à rien, on retourne sur la base arrière".

Devant nous, une grande plaine, je ne sais pas même où on est, je sais juste que c'est Indar, reconnaissable à son désert, ses journées torrides et ses nuits glaciales. Nous venons de prendre une base avec succès, on se dirigeait vers la suivante, mais la plaine entre les deux est remplie de char, que ce soit Terran ou NC, il y a du monde partout. La nuit tombée, aucune discipline entre les différentes unités, des conducteurs plus ou moins expérimentés, tout ça donne un beau bordel: Des tanks en flammes, de l'infanterie écrasée, des tirs de sniper à gogo, bref, un vrai régal pour médecin. On a toujours l'impression que c'est mieux en face, mais j'en doute. C'est plus ou moins partout pareil d'après moi.

Je suis de nouveau avec "Vlad", il fait partie des quelques-uns que je connais au moins de nom. Malgré le grand nombre de LSD, il y a ceux que l'on croise souvent, ceux avec qui le courant passe, et on apprend à se connaître, à avancer ensemble. L'escouade est complète, avec deux XAM, et nous tenions tant bien que mal une position derrière une pettie crête jusqu'à ce que l'ordre soit donné de nous replier.

"Allez, go go go..."

Je marque un temps d'arrêt, vérifiant que tout le monde est là, ranimant les NC qui en ont besoin. Je vais pour partir lorsque je vois sur ma carte un membre de mon escouade tombé. "Pas grave, il se redéploiera sur un disperseur ou dans la base". Mais une petite phrase me fait changer d'avis : "MAX à terre". Merde, un XAM, on en a besoin, c'est coûteux. J'hésite un court instant, puis je me souviens qu'en plus des ressources, il peut y avoir un délai pour pouvoir en déployer un nouveau. L'escouade a pris un peu d'avance sur moi, tant pis pour le guide du parfait soldat.

Je fonce vers notre ancienne position, bien décidé à mettre en application ce que j'ai appris dans la formation quelques jours plus tôt : "Jamais se déplacer en ligne droite". Je me souviens d'un vieux livre que j'ai lu il y a bien longtemps, dans une autre vie peut-être : course non rythmée pour ne pas attirer de vers des sables. Ici, pas de vers mais des snipers, donc courses non rectilignes et changements de direction aléatoire. Ça me semble superflu, jusqu'à ce que j'arrive à vingt mètres de la crête : les balles commencent à siffler autour de moi, certaines s'écrasant même sur mon bouclier. Puis une voix se fait entendre à la radio :

"Numéro 10, t'es parti où ???"

Pas le temps de répondre, si je me foire, je prendrais un savon, si j'y arrive, j’aurais sauvé un XAM. Le choix est vite fait. Plus que cinq mètres à parcourir, je me jette au sol pour finir les derniers mètres en glissant, il faut bien qu'il y ai un avantage à ce sol sableux. Je devrais être en stress mais non, je suis parfaitement calme, maître de moi. En quelques secondes, le XAM est de nouveau opérationnel, en sale état mais il est debout.

"- Merci Doc, mais on va avoir du mal à y retourner.
- Bouclier ?
- Quoi ?
- T'as ton bouclier ?
- Oui bien sur.
- Alors on tente comme ça. Il faut aller le plus loin possible, en espérant que quelqu'un nous rez si on meure."

Les tirs autour de nous se sont calmés, mais je me doute qu'il y a plusieurs ennemis qui attendent que l'on sorte la tête. Je cherche un autre couvert du regard, il y en a un, dix mètres plus loin un peu au-dessus. Je le montre au XAM, il acquiesce. "3... 2... 1... Go". Mon équipier se relève, les tirs repartent de plus belle mais cette fois, ils s'écrasent sur son bouclier.

"Fonce doc !!"

Je fonce jusqu'au point suivant. Le XAM tombe à nouveau. Ça va être plus compliqué cette fois, il est tombé à découvert et je n'ai pas de fumigène sur ma GR22. Je marque un temps d'arrêt, comptant jusqu'à dix. Je sais que j'ai environ trente secondes avant que le corps ne puisse plus être ranimé, c'est largement bon.

J'y retourne, très peu de tir sur moi. Je "ramène" mon équipier à nouveau et nous repartons en direction du gros de nos troupes. Les tirs se font plus rares, on y est presque. Je vois un groupe d'allié au sol, sans doute une grenade ou une roquette. Je jette un rapide coup d'œil, pas d'ennemi à proximité, je prends donc le temps de leur porter secours. Tout en vérifiant que le XAM continue bien sa route. Une fois, le groupe sur pied, je me remets à courir. Le XAM est à couvert, à côté d'un disperseur, il est sauvé. Encore quelques mètres et ça sera bon... Puis, le noir...

"SniperputeTerran vous a tué". J'attends un peu, voir si quelqu'un prendra le temps de se pencher sur mon cadavre. Je crois que c'est ce qu'il y a de plus frustrant en tant que médecin. Je ne compte plus le nombre de personne que j'ai ranimé, et parfois, on peut être au milieu d'une mêlée, personne ne prend le temps de vous sauver. Une trentaine de seconde s'écoule, enfin je crois. Difficile d'avoir la notion du temps quand on est immatériel, lorsqu'on est en "transfert". Puis, je me redéploie au plus près de l'escouade.

Notre chef ne me dit rien, occupé à la radio, mais le XAM est là.

"- Désolé doc.
- Pas grave, juste une mort pour moi. J'ai un K/D qui doit friser les 0.3, donc bon, je m'en fous un peu. Alors qu'un XAM, ça n'a pas de prix. Sauf si on doit retourner à la Warpgate, mais ça, j'y peux rien."

Moins d'une minute plus tard, l'escouade est à la Warpgate pour se préparer à partir en Galaxy.

Mais ça, c'est une autre histoire.

< A suivre >

Sur le champ de bataille, on y est de nouveau jusqu'au cou au travers de ton récit, merci à toi. La suite vite ..............